Depuis le temps que je vis entre la France et le Québec, il me semble avoir transporté – comme autrefois les marchandises ou les langues étrangères venues avec les immigrants par bateaux – des expressions principalement « parisiennes » qui sont maintenant courantes et que j’entends à RC ou dans le milieu de la Communication, mon terrain de jeu à moi.
Le bouche à oreille et les courriels, restent – comme la rumeur – le véhicule le plus rapide pour les « mettre en bouche » du porte-parole qui s’adresse au plus grand nombre.
C’est ainsi que « À très vite », « Pas de souci », « À tout bientôt » et autres sont passés dans la langue du cosmos showbiz québécois alors que « le buzz », « débriefer » « fun » et autres anglicismes ont traversé dans l’autre sens et fleurissent les ondes et les conversations showbusinessiennes de Paris.
C’est la langue du libre-échange.
Depuis environ un an, j’ai adopté « On va dire ». Je ne l’ai pas encore entendu chez nous, mais je sens que ça ne va pas tarder.
De la neige sur Paris aujourd’hui? Ça n’est pas coutumier on va dire.
Je parie que d’ici un an maximum, ça fera partie de notre paysage audio-culturel. Face à l’envahissement de l’anglais dénoncé si courageusement et justement par Luc Plamondon, c’est plutôt une bonne nouvelle on va dire!
Merveilleux billet qui décrit parfaitement ce que ressentent un grand nombre d’immigrants pris entre la France et le Québec… Tu écris avec talent on va dire 😉
On va dire aussi que si j’avais autant de talent pour illustrer mon blog avec des images, ça serait « top » ou « toppissime ». 🙂