Un si joli texte, juste triste et mystérieux comme il se doit. Je ne connais pas l’auteure, mais c’est superbe.
J’y ajoute, en cadeau – c’est Noël n’est-ce-pas? – une lettre d’amour d’elle aussi.
J’ai toujours aimé le silence.
Seulement, il est rarement complètement là.
Moi, j’entends une lancinante petite voix, omniprésente dans ma tête.
Vous l’entendez ?
Je ne sais pas si elle a toujours été là ou si durant un épisode traumatisant, elle s’est installée à la place que la douleur a creusé.
Elle a du se faufiler, rampant comme un reptile dans les méandres de mon esprit.
Elle a fait ça pour que je sois quelque part, plus là dans ma souffrance.
Puis je le sais, elle a prit de plus en plus de place, empêchant même mes mots de se former, de se retrouver.
Me coupant du monde extérieur, j’ai arrêté de communiquer pour ne plus être qu’en symbiose avec elle.Elle que personne n’entend.
J’ai envie des d’expliquer mais je n’ai plus le son des voyelles et des consonnes.
Vorace, elle a tout gardé pour elle.
Je remarque bien qu’autour de moi tout le monde est suspendu à mes lèvres attendant un mot qui ne viendra plus.
Et ces non-mots sont des douleurs pour ceux qui m’aiment…
Je suis englué dans ce silence et c’est un point de non retour…
J’ai toujours aimé le silence.
Seulement, il est rarement complètement là.
Moi, j’entends une lancinante petite voix, omniprésente dans ma tête.
Vous l’entendez ?
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Nathalie G. http://frodagon.wordpress.com/category/frodagon
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LETTRE À MON ÂME
15 novembre 2013
Vous avez un regard magnifique, intense, passionné… Celui-ci a pénétré mes dernières barrières défensives. Vous entrez en moi, vous connaissez la moindre parcelle de ma peau… De l’avoir rêvée, imaginée… J’ai rêvé de vous. Chaque nuit, je vous rejoignais. Quelquefois, je laissais glisser ma robe en soie, doucement, sans faire de bruit. J’étais là, à vous regarder les yeux clos, la respiration courte, vous deviez rêver aussi… J’imaginais vos mains, douces, grandes chercher en moi les instants de jouissance que je vous aurais abandonné. Je ne vous connaissais pas mais je savais que c’était vous. J’ai reconnu votre regard de feu, de braise, ce volcan de passion qui bouillonne en vous. Cette chaleur qui m’emprisonnait les tempes durant des temps interminables me laissant seule, désœuvrée, épuisée d’un corps absent. Je pouvais vous sentir à chaque passage de votre esprit quand il effleurait mon âme. Cet âme qui se serait damnée si on lui avait demandé. Juste pour rejoindre la vôtre qui vagabondait depuis une éternité, sondant, martelant, explorant les quelques passagères de votre esprit qui s’y étaient aventurées, emmêlées mais qui jamais n’étaient restées. Votre cœur s’était endurci, barricadé à l’intérieur de vous, vous cachant, vous imbriquant dans un labyrinthe complexe. Deux âmes en perdition, en quête d’une union improbable. Mais je suis arrivée. Comme une douce brise, je me suis insinuée dans votre esprit, allant le rechercher là où il n’avait plus moyen de sortir… enfermé qu’il était dans sa propre tristesse. J’y suis restée suffisamment longtemps pour ne plus jamais en sortir. De brise, je suis devenue tornade, chamboulant tout en vous, vous retournant, vous rendant votre âme, vous rendant la vie. Vous faisant redécouvrir les caresses, les baisers, l’affection, la passion, l’envie, le besoin de l’autre, la tendresse… Je suis votre magicienne, votre double, votre âme soeur. Je vous ai réveillé et vous m’avez rendu ma liberté… celle de choisir ma vie.